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Prisonnier de la vie

1 mars 2010

La réforme est là pour nous faire prendre

La réforme est là pour nous faire prendre conscience des conditions de détentions et améliorer l'intérieur des prisons, mais combien faudra t-il de temps encore pour que ce soit acquis ?

Nous sommes responsable de nos actes, mais faut il être maltraité pour autant ?

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1 mars 2010

Reportage : Prisons; derrière les murs que se passent ils?

1 mars 2010

Conditions de détention

    La peine d'emprisonnement repose sur la privation de la liberté d'aller et de venir. Si l'enfermement est en soi une contrainte, il s'avère que la prison n'est plus synonyme de privation de liberté mais plutôt de promiscuité, de manque d'hygiène, et de pathologies diverses. En effet, depuis plus de vingt ans, l'univers carcéral français est en permanente discussion eu égard les conditions dans lesquelles doivent vivre les détenus.

    En règle générale, ce sont les maisons d'arrêt qui subissent les conditions de détention les plus déplorables. Ce sont ces lieux de détention en particulier qui subissent le phénomène de surpopulation carcérale et qui finissent à terme par être touchés par les questions d'hygiène et de santé. Ce constat est pour ainsi dire paradoxal dans le sens où les maisons d'arrêt ne devraient en principe accueillir que les personnes en détention provisoire et les condamnés à une peine d'emprisonnement de moins d'un an. Il devrait y avoir un roulement régulier empêchant ainsi le problème de surpopulation de se développer. Or, il n'en est rien. Avec une répression toujours plus forte, une volonté de protection de la société, les détentions provisoires augmentent et s'étendent sur de longues périodes (ceci s'expliquant aussi par la lenteur de la justice et la lourdeur des procédures). Le nombre d'infractions incriminées n'a cessé d'enfler, ayant pour principale conséquence une incarcération massive des délinquants.

1 mars 2010

Suicide à l'EPM de Meyzieu

Pour la première fois, un adolescent s’est pendu dans un des établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM). Le premier ouvert en France, l’an passé. Empmeyzieu Cela s’est produit samedi matin, à Meyzieu (Rhône). Il avait 16 ans, avait été incarcéré le 17 décembre. Et s’est pendu au système d’aération de sa cellule. La direction régionale de l’administration pénitentiaire indique que le garçon avait déjà essayé, une semaine après son arrivée. Il s’était alors démis l’épaule en tombant dans sa tentative. Le suicide a été caché tout le week-end aux autres détenus, pour éviter une explosion.

L’EPM a accueilli ses premiers mineurs le 11 juin 2007. Huit jours plus tard, une partie des locaux étaient mis à sac, à coups de pieds et d'extincteur. Certains éducateurs et surveillants estiment que l’arrivée avait été mal préparée, le «cadre» mal posé. «Nous sommes dans une expérimentation qui change beaucoup le rapport aux lieux, aux règles, défend pour sa part Paul Louchouarn, directeur régional adjoint de l’administration pénitentiaire en Rhône-Alpes. Les EPM présentent des espaces plus ouverts, moins contenants. Cela peut déstabiliser des mineurs qui ont besoin de canaliser leur sentiment d’insécurité».

Aberrations.

L’établissement cumule aussi les dysfonctionnements. Surveillants et éducateurs sont en sous-effectif, et censés travailler en «binôme», ce qui constitue une «révolution culturelle» délicate lorsqu’une partie des éducs découvrent le métier. La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) fait appel à de nombreux jeunes sortant de formation, et à des contractuels. «Il aurait fallu privilégier une montée en puissance très lente, comme nous l’avions préconisé, pour apprendre à travailler ensemble et s’adapter aux dysfonctionnements», estime Alain Dru, secrétaire général de la CGT PJJ. Au lieu de cela, l’ouverture a été très politique et très médiatique. Il fallait montrer vite que cela fonctionnait». Et depuis, il faut cacher que cela fonctionne mal.

Les professionnels n’ont pas été concertés avant la construction. Résultat : les aberrations s’accumulent. La psychologue ne dispose d’aucun bureau pour les entretiens en tête-à-tête. Elle s’installe au gré des salles disponibles. «Elle va bientôt pouvoir partager un bureau aux services médicaux», rassure Paul Louchouarn. Les éducateurs, censés préparer la sortie des mineurs, ne disposent pas de téléphone pour joindre les familles, les magistrats et les partenaires censés préparer la réinsertion. Pour appeler, ils allaient jusqu’à présent dans le bureau de la secrétaire de l'EPM. Une deuxième ligne a été installée dans un bureau à l’écart.

Hiérarchie.

Dans les premiers temps, les mineurs de Meyzieu ont par ailleurs fait face à une véritable suractivité. Sport, cours, activités culturelles, comme s’il fallait les occuper en permanence. Des journées interminables et qui tranchaient très brutalement avec l'inoccupation du quartier, ou de certains quartiers des mineurs. L’utilisation du temps judiciaire doit aider à préparer la réinsertion, «mais cela les a privé de l’espace de repli, de protection, que peut constituer la cellule, explique un éducateur. Ils étaient constamment en groupe, sous le regard des autres, et cela attisait aussi les tensions».

Le rythme de ces activités a un peu baissé, mais personnels et mineurs découvrent souvent le programme au jour le jour. «Où qu’il soit, un gamin a besoin de savoir le matin ce qu’il fera dans la journée, pointe Jean-Claude Vaupré, de la CFDT Justice. Il a besoin de rencontrer des adultes et des règles claires.» La hiérarchie est par ailleurs perçue par beaucoup comme trop «autoritaire», trop «rigide». Selon un professionnel, «les surveillants, qui étaient très investis dans les quartiers pour mineurs, se retrouvent infantilisés, réduits au rôle d’exécutants.» L’inverse de ce que préconisent les règles pénitentiaires européennes.

Passages à l’acte.

La démobilisation serait forte, et selon les syndicats, les congés maladie et demandes de mutation en hausse. Paul Louchouarn répond que le taux d’absentéisme et de congé maladie est «plutôt inférieur à la moyenne régionale». Mais il concède : «Je ne peux pas nier qu’il peut y avoir une déception par rapport aux attentes de personnels qui sont arrivés très motivés.» Certains surveillants avaient demandé l’EPM pour se rapprocher de Lyon. Tous les autres parce qu’ils voulaient s’investir autrement auprès d’adolescents. «Ils se sentaient éducateurs dans les quartiers pour mineurs, leur fonction s’est considérablement réduite à Meyzieu, observe Jean-Claude Vaupré. Ils se retrouvent à gérer des repas collectifs ingérables. Nous avons alerté de façon répétitive. A présent, il est temps de remettre à plat tout le projet».

La direction régionale relativise les problèmes de violence. Mais un magistrat parle d’un «mélange explosif», d’une «spirale folle». Une surveillante a été envoyée à l’hôpital, cette semaine, par deux des jeunes filles qui viennent de rejoindre l'EPM. «Des mineurs qui ne bronchaient pas en maison d’arrêt deviennent des caïds à Meyzieu», observe un professionnel. La plupart des pensionnaires vont mal. Vendredi 25 février, l’un d’eux a mis le feu à sa cellule, en transformant son tee-shirt en torche pour le jeter dans la cour. Il multipliait les «comportements à risque». Huit jours plus tard, il s’est pendu.

1 mars 2010

En prison, être homosexuel, c’est la pire des choses.

         J’ai vingt-deux ans, je suis homosexuel, je vis avec mon compagnon depuis juillet 1999. Il a trente-trois ans, il est séropositif et a été incarcéré en mars 2001. Nous avons alors été arrêtés ensemble et écroués dans la même maison d’arrêt. J’ai été libéré en mai. Lui est toujours en prison. Ce témoignage le concerne.

        Trois mois après son incarcération, en mai, mon ami devient auxiliaire à la maison d’arrêt, son travail consiste à servir la « gamelle » aux autres détenus. En novembre, en compagnie de son codétenu, il surprend un surveillant en train de déchirer une lettre et de voler les timbres contenus dans l’enveloppe. Après vérification des morceaux de papiers, il s’agit du courrier d’un détenu. Mon compagnon interpelle le surveillant pour lui signaler que ce n’est pas légal, l’autre rétorque « ta gueule, PD ! ». Il décide alors de s’adresser au chef de secteur. Après une enquête, il est décidé que le surveillant ne travaillera plus dans le même bâtiment.

        A la même époque, la situation de mon ami se complique. La division où il est affecté apprend qu’il est homosexuel. Et qu’il est séropo. Par crainte de contamination, les détenus réclament qu’il cesse de les servir. Quelques jours après cette plainte, on le transfère. L’Administration pénitentiaire déclare qu’il n’est pas « apte » à exercer ce travail. Il est envoyé dans un autre bâtiment. Deux heures après son arrivée, on le déplace à nouveau. Il atterrit finalement dans la division où le surveillant a été muté. Lorsqu’ils se rencontrent, celui-ci lui glisse : « Pour moi, t’es déjà mort. Tu vas vivre un véritable enfer ». Rapidement, le maton fait circuler la rumeur qu’il est PD, ce qui déclenche insultes et représailles physiques. Agressions, intimidations, pression constante, plus de balade, plus de douche, plus d’appétit, il est terrorisé. En prison, être homosexuel, c’est la pire des choses.

       Mi-décembre 2001, nous obtenons enfin son transfert dans une autre maison d’arrêt. Quelques jours après son arrivée, un médecin lui délivre un certificat médical attestant que c’est un patient particulièrement fragile et sensible, qui doit être placé en isolement en raison de sa pathologie. Le chef de secteur refuse ce certificat médical. Aujourd’hui, mon ami est sous traitement. On lui fournit des médicaments sans qu’il ne connaisse les prescriptions. Depuis un mois et demi, il demande à accéder à son dossier médical. A ce jour nous n’avons toujours aucune réponse.

     Mais le pire s’est produit récemment et au moment où vous lisez ce témoignage, mon ami est dans un service psychiatrique, suite à une tentative de suicide. J’ai effectivement appris récemment qu’il a été violé par trois détenus sous les douches quelques jours avant son transfert. Comme d’habitude en prison, ses cris n’ont pas été entendus. Les trois détenus et les surveillants ont probablement tous supposé qu’un homosexuel apprécierait de se faire enculer violemment par des inconnus. En 11 ans, mon ami aura donc subi deux viols en milieu carcéral. Première incarcération : premier viol : transmission du VIH. Deuxième incarcération : second viol : tentative de suicide.

     Torture, viol, contamination, non respect des droits élémentaires à la santé, etc. Ces pratiques sont le fait de l’Etat et des juges qui maintiennent en prison des personnes qui ne devraient pas s’y trouver, qui entretiennent homophobie et discriminations.

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1 mars 2010

Quelques chiffres

sb02_2708505_1_px_501__w_ouestfrance__1_  Au 1er janvier 2009, 62 252 personnes sont détenues dont 2 093 femmes et 675 mineurs. Parmi ces personnes 46 319 sont des condamnés dont 44 990 hommes et 1 329 femmes. le reste étant les personnes prévenues; elles sont au nombre de 15 933.

Un peu plus d'un quart de la population carcérale a entre 30 et 40ans. La proportion des personnes entre 30 à 60ans et plus est plus importante (54,2%) que celle de moins de 30ans (45,7%) ce qui explique que la moyenne d'âge se situe à 34,5 ans.

Le taux de détention est de 102,9 détenus pour 100 000 habitants.

1 mars 2010

Quel futur pour les prisons avec la nouvelle réforme de 2008?

Pour changer le regard de la société sur les prisons, la loi pénitentiaire doit être l'occasion d'un grand débat national. Rachida Dati a installé le 11 juillet 2007 un Comité d'Orientation Restreint (COR) afin de définir les orientations du projet de loi pénitentiaire. Le COR a travaillé autour de 4 thématiques :

- les missions du service pénitentiaire et de ses personnels

- les droits et devoirs des personnes détenues

- les aménagements de peines

- les régimes de détention

8 février 2010

Vidéos : Prison de Fleury- Mérogis les images interdites

Reportage 1/5

Reportage 2/5

Reportage 3/5

Reportage 4/5

Reportage 5/5

Images inédites de ce que l'administration pénitentiaire veut cacher. Deux détenus ont filmé les cellules et leurs détenus pendant 8 mois de tournage secrètement.

8 février 2010

Un premier témoignage choc!

prison2_1_Trois mois dans l'enfer de la prison

Thierry, 23 ans, est libre. Le jeune homme a quitté la maison d'arrêt de Seysses, après trois mois d'incarcération. « C'est cher payé pour ce que j'ai fait », s'exclame l'ancien détenu en s'expliquant sur les raisons de sa condamnation : « j'ai été accusé d'un abus de confiance, une affaire de portable et de copains que je n'ai pas voulu trahir. Mais le juge n'en savait rien ». Quoi qu'il en soit, le 13 mars, un vendredi, Thierry découvre sa cellule de 9 m2. Commence alors trois longs mois de privation de liberté ; et dit-il « de cauchemars ». Aujourd'hui, l'ex pensionnaire de Seysses revient sur cette expérience derrière les murs, au moment où que la maison d'arrêt vient de vivre un épisode musclé, avec surveillants en grève, délogés par les gendarmes mobiles.

Ce séjour en prison, c'était la première fois ?

Oui et j'en ressors complètement traumatisé. Jusqu'à présent, je menais une vie tranquille et sans histoire. J'avais un emploi dans le marketing, des amis, l'estime de ma famille. Aujourd'hui certaines personnes ne me parlent plus. Ils ont honte. Mais pour moi aussi c'est dur. J'ai le sentiment d'avoir commis une erreur de jeunesse, et d'avoir plongé dans la jungle. »

C'est-à-dire ?

« Le premier jour, j'ai eu envie de me pendre. Il faut imaginer la cellule. La mienne était noire de crasse, tout le contraire de l'image pimpante que l'on a de Seysses, à l'extérieur. En prison, on ne dispose d'aucune intimité et pourtant moi, j'ai de la chance. On m'a mis avec quelqu'un qui n'était pas mauvais. D'autres tombent plus mal et vivent quotidiennement la peur au ventre. »

Vous est-il arrivé de vous sentir menacé ?

Oui. Un jour j'ai dû donner ma paire de baskets à un autre détenu. Il parlait de me casser la figure et je sais qu'il l'aurait fait. J'ai aussi vu un jeune de vingt ans s'ouvrir les veines avec une lame de rasoir, pour satisfaire le plaisir d'un sadique.

Que font les gardiens ?

« Il y a des bagarres tous les jours au cours des promenades. Selon sa couleur de peau, on peut subir des pressions, mais les gardiens ne s'en mêlent pas. J'ai vu un homme se faire tabasser et tomber en sang devant eux, et personne n'a bougé. On parle beaucoup des droits des détenus mais en réalité, ils ne sont pas respectés. À Seysses, on trouve parfois des crachats dans les gamelles. »

Les gardiens répondent

Ouverte le 26 janvier 2003, la maison d'arrêt de Seysses devait accueillir 594 détenus ou prévenus. Mais rapidement les cellules individuelles ont été doublées et aujourd'hui la maison d'arrêt compte 850 pensionnaires. Le syndicat pénitentiaire des surveillants non-gradés constate « un phénomène récurrent de violence entre détenus en particulier, au début de l'été » et il déplore « le sous-effectif qui se traduit par un gardien pour un étage (97 détenus) et la difficulté d'intervenir parfois au moment des bagarres ». Quant au repas, « ils sont confectionnés par des détenus et strictement soumis à des contrôles sanitaires et d'hygiène, avec des barquettes sous cellophane ».


8 février 2010

BIENVENUE

Nous sommes 7 filles (de 18 à 25ans) en classe de BTS SP3S : Anaïs, Barbara, Caroline, Emilie, Fanny, Florine, Mélanie.

Dans ce blog, nous voulons partager avec vous, un sujet qui nous a interpellé : les conditions de vie dans les centres pénitentiaires.

Au 1er janvier 2009, l'administration pénitentiaire a dénombré 115 suicides, 595 agressions graves commises par les détenus contre le personnel et 464 actes de violence entre détenus.

Ces chiffres ne cessent d'augmenter chaque année malgré l'évolution des conditions de vie en détention ce qui signifie peut-être, que le systeme pénitentiaire Français est encore réformable.

Nous avons choisis ce sujet car il est peu connu. Nous ne connaissions pas ce qui se passe réellement dans les prisons. Lors de l'exposé d'une de nos camarade sur les "Centres pénitentiaires" nous avons été choquées  c'est la raison pour laquelle nous avons décider d'en parler !

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  • Nous sommes une classe de 7 filles en BTS SP3S à Lyon. Dans le cadre de notre cours de techniques de gestion, nous faisons un blog sur les conditions de vie dans les centres pénitenciaires...
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